Comme le répètent de nombreux défenseurs du cannabis depuis des années, cette plante présente de nombreux bienfaits pour la santé. Mais quels sont-ils exactement et quelles sont les preuves qui les étayent ?
Pour commencer, le cannabis contient au moins deux substances chimiques actives que les chercheurs considèrent comme ayant des applications médicinales. Il s'agit notamment de cannabidiol (CBD), qui semble avoir un impact sur le cerveau sans effet planant ; et tétrahydrocannabinol (THC), qui possède, entre autres, des propriétés analgésiques. Regardez la vidéo ci-dessous et découvrez comment les personnes actives utilisent cette plante puissante dans leur quotidien.
Maintenant que vous connaissez deux des principaux composants de cette herbe populaire, à quoi peut-elle servir ?
Selon les chercheurs du California Pacific Medical Center de San Francisco, Le CBD peut aider à prévenir la propagation du cancerLe cannabidiol arrête le cancer en désactivant un gène appelé Id-1. Les cellules cancéreuses reproduisent ce gène plus rapidement que les cellules non cancéreuses, ce qui leur permet de se propager rapidement dans l'organisme. Les chercheurs ont étudié des cellules cancéreuses du sein présentant une expression élevée d'Id-1 et les ont traitées au cannabidiol. Après ce traitement, l'expression d'Id-1 a été réduite et les cellules se sont propagées moins agressivement.
On dit que ce médicament soulage la douleur et supprime les nausées, deux des principales raisons pour lesquelles il est souvent utilisé pour atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie. En 2010, des chercheurs de la Harvard Medical School ont déclaré que certains des bienfaits du médicament pourraient provenir de la réduction de l'anxiété, ce qui améliorerait l'humeur et agirait comme sédatif à faible dose. Cependant, des doses plus élevées peuvent en réalité accroître l'anxiété et finir par vous rendre paranoïaque – l'effet inverse !
Le cannabis pourrait soulager les symptômes douloureux de la sclérose en plaques. Jody Corey-Bloom a étudié trente patients atteints de sclérose en plaques qui souffraient de contractions musculaires atroces. Bien que ces patients n'aient pas répondu aux autres traitements, la consommation de cannabis pendant quelques jours a soulagé la douleur. Le THC contenu dans le cannabis se lie aux récepteurs des nerfs et des muscles, contribuant ainsi à soulager la douleur. D'autres études suggèrent que cette substance chimique contribue également à contrôler les spasmes musculaires associés à la sclérose en plaques.
Il existe d’autres types de spasmes musculaires qui répondent également au cannabis. Dr Sanjay Gupta – neurochirurgien et journaliste médical américain, également chef adjoint du service de neurochirurgie du Grady Memorial Hospital d'Atlanta, en Géorgie, et professeur adjoint de neurochirurgie à la faculté de médecine de l'université Emory – a découvert un adolescent prénommé Chaz qui utilisait du cannabis médical pour traiter des spasmes du diaphragme, incurables avec d'autres médicaments puissants. Sa maladie, le flutter diaphragmatique myoclonique (également appelé maladie de Leeuwenhoek), provoque des spasmes incessants des muscles abdominaux. Ces spasmes sont non seulement douloureux, mais perturbent également la respiration et la parole. Le cannabis permet de stopper ces crises presque immédiatement, car il apaise les muscles du diaphragme.
Une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association en janvier 2012 a révélé que le cannabis n'altère pas la fonction pulmonaire et peut même augmenter sa capacité. Les chercheurs cherchaient des facteurs de risque de maladies cardiaques et ont testé la fonction pulmonaire de plus de 5 000 jeunes adultes sur une période de deux décennies. Alors que les fumeurs de tabac ont vu leur fonction pulmonaire diminuer avec le temps, les consommateurs de cannabis ont, quant à eux, constaté une augmentation de leur capacité pulmonaire. Il est possible que cela soit dû à la prise de grandes respirations lors de l'inhalation de la drogue et non à un composé chimique thérapeutique présent dans celle-ci, mais quoi qu'il en soit, cela semble avoir été bénéfique !
Le cannabis peut également aider à lutter contre les maladies inflammatoires de l’intestin comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.Des chercheurs de l'Université de Nottingham ont découvert que les substances chimiques présentes dans le cannabis, notamment le THC et le cannabidiol, interagissent avec les cellules de l'organisme qui jouent un rôle important dans le fonctionnement intestinal et les réponses immunitaires. Les composés de type THC produits par l'organisme augmentent la perméabilité intestinale, ce qui permet aux bactéries de pénétrer. Les cannabinoïdes d'origine végétale contenus dans le cannabis aident à bloquer ces cannabinoïdes, empêchant ainsi cette perméabilité et renforçant les liens entre les cellules intestinales.
La marijuana peut réellement être utile Dans le traitement et la prévention du glaucome, une maladie oculaire qui augmente la pression intraoculaire, endommageant non seulement le nerf optique, mais entraînant également une perte de vision. Le cannabis contribue à ce traitement en diminuant la pression intraoculaire. Le National Eye Institute affirme même que « des études menées au début des années 1970 ont montré que le cannabis diminuait la pression intraoculaire (PIO) chez les personnes ayant une pression normale et celles atteintes de glaucome ». Ces effets bénéfiques sont utiles pour ralentir la progression de la maladie et potentiellement prévenir la cécité.
Une étude menée par Kim Janda, du Scripps Research Institute, indique que le cannabis pourrait également ralentir le développement de la maladie d'Alzheimer. Cette étude de 2006 a montré que le THC ralentit la formation de plaques amyloïdes en bloquant l'enzyme cérébrale responsable de leur production. Ces plaques sont responsables de la destruction des cellules cérébrales et, à terme, de la maladie d'Alzheimer.
Le cannabis soulage la douleur, favorise le sommeil et réduit l'inflammation, ce qui pourrait contribuer à soulager la douleur et l'inconfort des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. Des chercheurs de plusieurs services de rhumatologie hospitaliers ont administré à leurs patients du Sativex, un analgésique à base de cannabinoïdes. Après deux semaines, les personnes sous Sativex ont constaté une réduction significative de la douleur et une amélioration de la qualité du sommeil par rapport aux personnes sous placebo.
Le cannabis peut également être utilisé pour traiter l'hépatite C. Le traitement est généralement très lourd : douleurs musculaires, fatigue, perte d'appétit, nausées et dépression sont des effets secondaires qui peuvent durer des mois. De nombreuses personnes ne parviennent même pas à terminer leur traitement à cause de ces effets secondaires.
Mais le cannabis est venu à la rescousse ! Une étude de 2006 publiée dans l'European Journal of Gastroenterology and Hepatology a révélé que 86 % des patients consommant du cannabis ont mené à bien leur traitement contre l'hépatite C, contre seulement 29 % des non-consommateurs. Cela s'explique peut-être par le fait que le cannabis contribue à atténuer les effets secondaires du traitement. Le cannabis semble également améliorer l'efficacité du traitement : 54 % des patients atteints d'hépatite C consommant du cannabis ont vu leur charge virale baisser et la maintenir à un niveau bas, contre seulement 8 % des non-consommateurs.
Une étude de 2003 a montré que la consommation de marijuana peut prévenir les crises d'épilepsieRobert J. DeLorenzo, de l'Université Virginia Commonwealth, a étudié des rats épileptiques. Il leur a administré de l'extrait de marijuana et de la marijuana synthétique, constatant qu'ils les libéraient des crises pendant environ 10 heures. Les cannabinoïdes, comme le THC, aident à contrôler les crises en se liant aux cellules cérébrales responsables du contrôle de l'excitabilité et de la relaxation.
Le Dr Sanjay Gupta a interviewé la famille Figi lors de ses recherches pour son documentaire « Weed ». Cette famille soigne sa fille de 5 ans avec une variété de cannabis médical riche en cannabidiol et pauvre en THC. Leur fille, Charlotte, est atteinte du syndrome de Dravet, qui provoque des crises d'épilepsie et de graves retards de développement. Ses crises sont passées de 300 en sept jours à seulement une par semaine. Quarante autres enfants de l'État utilisent la même variété de cannabis pour traiter leurs crises, et cela semble efficace.Les médecins qui ont recommandé ce traitement disent que le cannabidiol contenu dans la plante interagit avec les cellules du cerveau pour calmer l’activité excessive du cerveau qui provoque ces crises.
Comme vous pouvez le constater, cette plante présente de nombreux bienfaits que beaucoup ignorent. Espérons que cela contribuera à lutter contre la stigmatisation qui pèse sur le cannabis.